En fait, toute relation sexuelle prématurée ou forcée, perpétrée par une mère, une tante, une sœur, une grand-mère, une gardienne ou par toute autre femme en position de pouvoir par rapport au jeune garçon résulte, au mieux, en de la confusion chez ce dernier ou dans des conditions plus extrêmes, entraîne des sentiments de rage, de dépression ou d’autres problèmes.

Voilà un mythe bien répandu dans la société et qui peut causer beaucoup de préjudices à l’homme abusé sexuellement car il sera traité davantage comme un abuseur potentiel, plutôt qu’en victime ayant besoin d’aide.

Plusieurs théories tentent d’expliquer le développement des diverses orientations sexuelles, mais les experts en sexualité humaine ne croient pas que l’expérience sexuelle prématurée puisse jouer un rôle significatif dans la détermination de l’orientation sexuelle de l’adolescent ou de l’adulte.

Les conséquences d’un abus sexuel sont toujours graves et persistantes, quel que soit le sexe de la victime. Les enfants de sexe masculin sont donc très affectés par le traumatisme sexuel, auquel viennent s’ajouter le refus et la résistance de la société à reconnaître leur victimisation, l’isolement et le silence auxquels ils sont confinés.

En fait, il est possible pour un garçon ou un adolescent d’avoir une érection lors de la stimulation de ses parties génitales, même pendant une situation d’abus. C’est d’ailleurs ce qui amènera l’abuseur-e à dire que l’enfant aura souhaité et aimé la relation sexuelle, l’enfermant ainsi dans le silence.

Les personnes qui abusent sexuellement des garçons ne font pas preuve d’une orientation homosexuelle; pas plus que les personnes qui abusent des jeunes filles ne font preuve d’une orientation hétérosexuelle.

C’est environ un homme sur 10 qui rapportait en 2006 avoir vécu au moins un incident d’agression sexuelle avec contact, avant l’âge de 18 ans*.

À travers le processus de socialisation masculine, nous en venons à croire que nous, hommes, devons être forts, voire invulnérables, face aux événements de la vie. Nous croyons que nous pouvons nous défendre contre tout le mal qui peut nous être fait.

Tant que les hommes abusés sexuellement dans leur enfance ou leur adolescence ne connaîtront pas eux-mêmes les vraies réponses à ces questions :